Imcongo - IMCongo: house, apartment, land, office, hotel,flat to rent and sale - Congo Kinshasa, Lubumbashi
IMCongo
imcongo

Kolwezi : Face à la recrudescence des conflits parcellaires Mme le maire met les pendules à l'heure

20/02/2014

Mme le maire de Kolwezi, Charlotte Cime Jinga a conféré dernièrement avec les agents et cadres des services fonciers des divisions de cadastre et de titres immobiliers. C’était sur un ton très sec, que l’autorité urbaine a démarré la réunion, en faisant voir à l’assistance que le constat était très amer, par rapport à l’aspect urbanistique de la ville.

« Car, les constructions anarchiques, qui entourent la ville n’honorent pas cette entité administrative aux dimensions cosmopolites », a souligné l’autorité. Evoquant le dossier des conflits parcellaires enregistrés ça et là, à travers la ville. Mme le maire a exhorté les agents de cadastre et des titres fonciers à faire preuve de conscience professionnelle et d’humanisme. Et, cela, afin de réduire cette recrudescence des conflits, à travers les actes et gestes responsables qu’ils sont appelés de poser pour ne pas mécontenter la population.

Mme le maire, Charlotte Cime Jinga, a fait savoir aux agents et cadres du cadastre et des titres fonciers qu’en l’an 2012, le bureau du contentieux a enregistré plus de 1.000 cas de litiges et de conflits parcellaires. En l’an 2013, on en a enregistré 457 et trois quarts de ces cas sont des dossiers frauduleux, dont les transactions se sont passées en dehors des bureaux et à l’insu des responsables.

C’est ainsi que certains requérants se sont retrouvés à 3 personnes, si pas à 5, sur une même parcelle, avec des documents parfois bradés, portant les signatures des anciens responsables, mutés ou morts, qui avaient travaillé, en son temps, à ces divisions. Ce qui est très déplorable c’est le fait que ces faux documents sont livrés à la population, même pour les sites qui n’étaient pas encore lotis.

« Donc, c’est une véritable bande des mafieux fonciers, qui s’érigent en maître », a martelé Mme le maire Charlotte Cime Jinga. En bonne mère de famille, l’autorité urbaine a usé d’une méthodologie participative, en recourant aux échanges interactifs, en faisant preuve d’un sens aigu d’écoute. Et, cela, pour tenter de percevoir et comprendre les causes internes et externes de cas récriminés, ces jours, aux agents de cadastre et des titres fonciers. Mme le maire a demandé aux agents et aux cadres  de s’exprimer librement, pour identifier les causes des cas récents des conflits parcellaires, dont ils portent la lourde responsabilité, à travers la ville.

Dans un dialogue franc et sincère, les agents ont fait entendre leurs analyses observatoires et proposé des pistes de solutions.

Rappelons, en passant, que Mme le maire a rassuré l’assistance que ces relents des conflits parcellaires sont créés par certains agents, dont leurs noms sont souvent cité par les plaignants. « Si la rencontre d’aujourd’hui a eu un caractère purement pédagogique, pour sensibiliser les agents à prendre conscience de leur responsabilité, en l’an 2014, tout agent, une fois cité dans des combines de distribution frauduleuse des parcelles se verra viré », a menacé le maire. C’est en fait en ces termes que Mme le maire a attiré l’attention des agents sur le respect des obligations et droits contractuels, qui régissent les agents de l’Etat.

En guise de conclusion, Mme le maire a dit qu’après les différentes intervention, il y a lieu qu’on retienne qu’il y a des choses qui peuvent être traduites en terme de référence, de conscience et de qualité.

« C’est pourquoi, au-delà de tout ça, chacun d’entre vous devra se mettre au pas pour mériter la confiance de la hiérarchie », a dit le maire.

Elle a aussi évoqué le zèle des agents de cadastre, qui avaient vendu à deux reprises son terrain de  Jolie Site, « Si moi, malgré ma position politique, j’ai été victime des actes d’escroquerie, que dire des citoyens de la rue ? », s’est-elle exclamée. C’est ainsi que Mme Charlotte Cime Junga a enjoint aux chefs de division de perfectionner, leurs méthodes de travail et de corriger ce qu’il y a à corriger.

Mme le maire a émis les vœux de voir les deux chefs de division mettre sur pieds des commissions, pour mieux canaliser les recettes, afin que tous les agents puissent y trouver leur compte. C’est dans un climat apaisé que s’est terminé la réunion.

Bundwe Bwa Mayanga Toms

Quiproquo